NOUVELLE-ZÉLANDE. Lettre anonyme adressée... - Lot 344 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 344
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NOUVELLE-ZÉLANDE. Lettre anonyme adressée... - Lot 344 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
NOUVELLE-ZÉLANDE. Lettre anonyme adressée à « M. le rédacteur » [peut-être du journal Le Siècle]. 2 pp. in-4. Londres, 14 avril 1840. Intéressante lettre dénonçant la colonisation de la Nouvelle-Zélande, au moment de la signature du Traité de Waitangi (6 février 1840) considéré comme l'acte fondateur de la colonie, et son exploitation par la Compagnie de Nouvelle-Zélande. « Quelques journaux anglais font grand bruit depuis quelques temps d'une colonie française qui s'est établie dans la Nouvelle Zélande, et du projet qu'aurait, disent-ils, le gouvernement français de faire de cette île un lieu de déportation pour ses condamnés […] », avec l'accord tacite de l'Angleterre selon certains journaux. « En vérité, c'est une chose fort singulière que cette prétention exclusive que John Bull s'arroge sur les terres qui n'ont de maîtres que de pauvres sauvages sans aucune idée de propriété, et qui ne connaissent d'autres biens que l'air et la liberté. Aussitôt qu'un matelot anglais aperçoit du haut des mâts une de ces îles dont fourmille l'océan Pacifique, il crie terre. Le capitaine prend sa longue vue et, après s'être assuré en vérifiant sur sa carte marine que cette île n'y est pas portée, il dit : ceci est à nous […] ». Et alors la reine Victoria prétend avoir acquis en un instant des terres immenses avec leurs habitants. « Voyons ce qui s'est passé relativement à la Nouvelle Zélande : aussitôt que l'Angleterre a eu dit : ceci est à moi, qu'une compagnie s'est formée à Londres pour dépecer cette nouvelle proie ; de même que bientôt sans doute nous entendrons dire qu'une bande s'est organisée à la Cité pour exploiter la chose. Or cette compagnie frêta un vaisseau chargé de gin de cloux et de verreries, et moyennant la valeur d'une centaine de livres sterling, elle acheta d'un peuple qui ne se doute certainement pas de ce que c'est que vendre et acheter, un million d'acres de terre […]. Maintenant je vais dire un mot du personnel de la Compagnie […] ». Il dénonce la main mise par l'ancien gouverneur du Canada et la manière dont il s'y est pris sans scrupules, avec la complicité du gouvernement anglais. « […] lorsque la Compagnie de la Nouvelle Zélande se forma, le ressentiment de l'ex-gouverneur n'était pas porté au point de lui faire oublier ses intérêts […] et moyennant cent francs, il devint possesseur de soixante mille arpens de terre […] ».
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