CANADA. Pièce autographe signée par Joseph... - Lot 244 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 244
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
CANADA. Pièce autographe signée par Joseph... - Lot 244 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
CANADA. Pièce autographe signée par Joseph PERTHUIS (Québec 1714-1782), négociant, conseiller au Conseil supérieur de Québec et commissaire des prisons royales ; également signée par Pierre de Rigaud de VAUDREUIL (1698-1778), dernier gouverneur de la Nouvelle-France et François BIGOT (1703-1778), intendant de la Nouvelle-France. 4 pp. in-folio. Québec, 30 septembre 1755. Exceptionnel et rarissime document relatif un épisode important de l'histoire de la Nouvelle France, la lettre de Robert Stobo (1726-1770) du 28 juillet 1754 au gouverneur Dinwiddie invitant les Indiens à la prise du fort Duquesne. Lettre en duplicata d'époque certifiée par les principaux dirigeants de la Nouvelle-France Vaudreuil, Bigot et Perthuis. Au début d'avril 1754, le gouverneur Dinwiddie, devant l'avancée des Français, dépêcha le colonel George Washington à la fourche de l'Ohio (aujourd'hui Pittsburgh) pour en assurer la garde. Stobo, qui avait été promu capitaine le 5 mars, suivit la petite armée environ un mois plus tard, à la tête d'une compagnie de troupes de la Virginie. À la mi-avril, une troupe composée de Français, de Canadiens et d'alliés indiens, sous le commandement de Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur, avait descendu en canot la rivière Alleghany ; après avoir délogé quelques douzaines d'Anglais d'un fort qu'ils étaient en train d'ériger à la fourche de la rivière, ils entreprirent la construction du fort Duquesne. Le régiment s'avança alors vers le sud, et cerna l'armée de Washington. En capitulant, aux mains des Français, Washington leur remit deux de ses capitaines comme garantie que les 21 prisonniers français dont il s'était emparé plusieurs semaines auparavant seraient libérés. Les deux otages étaient Jacob Van Braam, Hollandais de naissance, et Robert Stobo. Stobo retrouva au fort Duquesne huit membres de son régiment que les Indiens avaient fait prisonniers après la bataille. Il estima que cet acte violait les conditions de la capitulation et qu'il se trouvait ainsi dégagé de ses obligations comme otage. Il écrivit une longue lettre à Dinwiddie, le 28 juillet 1754, lui conseillant de ne pas rendre les prisonniers français et l'exhortant même à s'emparer dès l'automne du fort en question. C'est cette fameuse lettre dont il est question ici. Cette lettre fut remise au général Braddock, mais après sa défaite à la bataille de la Monongahela en juillet 1755, elle tomba aux mains des Français. Strobo fut jugé par une cour militaire que présidait le gouverneur général Vaudreuil, qui le condamna à être décapité. Cependant, la cour de Versailles suspendit la condamnation. Nous avons donc ici un duplicata strictement contemporain de la fameuse lettre de Strobo - puisqu'elle date du moment même de sa découverte par les Français, établie par les autorités françaises et certifiée par le gouverneur général Vaudreuil. Figurent en effet, les mentions d'authentification : « Je soussigné conseiller au Conseil Supérieur de Québec, certifie avoir copié en langue angloise mot pour mot la lettre cy-dessus dont l'original est resté déposé au secrétariat de Monsieur le Gouverneur Général de la Nouvelle France, fait à Québec le 30 7bre 1755. Perthuis ». Puis, en dessous : « Nous gouverneur Général et Intendant de la Nouvelle France, certiffions que Mr Perthuis conseiller au Conseil supérieur de Québec a copié en langue angloise la lettre cy dessus, et que nous avons entendu dire à tous les anglois qui sont venu en cette ville que ledit Sr Perthuis parloit anglois, et qu'il le traduisoit parfaitement. A Québec 30 7bre 1755. Vaudreuil. Bigot ». IMPORTANT DOCUMENT HISTORIQUE SUR L'HISTOIRE DU CANADA, qui présente quelques variantes (en particulier des noms) avec le duplicata conservé aux archives de l'Université de Pittsburgh. Dans son ouvrage, The Most Extraordinary Adventures of Major Robert Stobo (1965), Robert C. Albert recense 5 copies de cette fameuse lettre : deux à la bibliothèque Darlington de l'Université de Pittsburgh, une aux archives de l'État à Harrisburg (Pennsylvanie), une dans la bibliothèque de M. George Spannuth à Pottsville (Pennsylvanie), et une dans les anciennes archives du palais de justice à Montréal. Mais selon les études faites dans les années 60 par l'expert new-yorkaise Emily Driscoll, l'original a disparu ou est entre les mains d'un propriétaire privé, car la lettre retrouvée à la mort du général Braddock (collection Darlington), était une copie. Nous avons donc ici un sixième exemplaire, inconnu jusqu'à ce jour. « Sir, The Indians are greatly allarmed at a report said to be brought up by an Indian named Tusquerora John. He reports that the Half-King, Manaquehicha and a Shanoes King &c., to the number of 37, were confined by the English and carried as prisoners. That John Mainos, alias Jack Cork Montiere's Company, told him so soon as they got them to the inhabitants, they would hang them all, & advised him to make his escape. This was industriously re
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