Donation Alphonse François marquis de SADE.... - Lot 395 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 395
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Estimation :
1500 - 1800 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 2 050EUR
Donation Alphonse François marquis de SADE.... - Lot 395 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
Donation Alphonse François marquis de SADE. L.A.S. au citoyen Quinquin, à Mazan (adresse au dos). 3 pp. in-4 très remplies. Paris, 17 janvier 1793. Longue et belle lettre écrite durant la Révolution, alors qu'il risque la prison. Bien que Gauffridi soit revenu en Provence, Sade sollicite les services de Quinquin. « Mandés moi confidemment je vous prie pourquoi le citoyen Duménier blâme si fort mon choix et pourquoi il m'a gratifié d'une lettre très insolente sur ce que je vous ai donné ma confiance. J'ai répondu comme il convenait à cette ganache, je voudrois bien que vous l'engageassiez à montrer ma lettre en public ; je me suis plaint d'ailleurs de son procédé très irrégulier à la municipalité ; j'aurois quelques satisfactions à savoir l'effet que tout cela aura produit [] ». Il vient de recevoir une lettre de son oncle le juge de paix, mais ne lui ayant donné aucune procuration, il s'interroge sur ses intentions. « Je lui écris pour le prier de s'en éviter la peine quoique je lui en sois très obligé, et je lui déclare, ainsi que je le fais à vous dans celle-ci, que c'est à vous à vous seul à Mazan à qui j'ai donné ma confiance » bien qu'il ne le connaisse pas personnellement et qu'il ne lui ait écrit qu'une seule fois ; « je retrouve d'ailleurs dans votre lettre [] un ton d'intérêt pour moi, et d'honnêteté, qui n'existent nullement dans celle de M. votre oncle []. La lettre de M. votre oncle se termine par une prière de lui donner l'habitation de mon château de Mazan ; je suis vraiment désespéré de ne pouvoir faire son affaire, mais des vues très différentes que vous saurés bientôt m'en empêchent [] ». Le départ de Gauffridi l'inquiète au plus haut point car c'est le seul homme qui lui procure son argent, et il en a aujourd'hui cruellement besoin. « Je vous demande donc avec la plus vive instance aussitôt ma lettre reçue de vous transporter près de M. Lions l'aîné, en quelqu'endroit qu'il soit, de lui peindre ma situation déplorable, et de le contraindre à poursuivre le fermier de mon mas de Cabanes lequel me doit six mois de paye ; il faut engager en même temps le dit sieur Lions à presser la vente de mon blé et à m'envoyer sur le champ et l'argent de cette vente et la demi-paye annuelle du fermier [] ; enfin imaginés-vous mon cher compatriote que ma détresse est telle que si je n'ai pas sous 15 jours c'est à dire au 1er février les sommes que me doit ce cruel Lions, je cours le risque d'être arrêtté ; et vous savez que la prison ou la mort sont malheureusement synonymes ici [] ».
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