Eberhard ROSÉN ou ROSENBLAD (1714-1796), botaniste suédois. - Lot 49

Lot 49
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Eberhard ROSÉN ou ROSENBLAD (1714-1796), botaniste suédois. - Lot 49
Eberhard ROSÉN ou ROSENBLAD (1714-1796), botaniste suédois. Lettre autographe, signée en tête, adressée au médecin et naturaliste suisse Albrecht von Haller « Alberto Hallero » (1708-1777), le grand naturaliste suisse. 4 pp. in-4 (tache sur la première page). En latin. Lund (Suède), 24 septembre 1747. Longue lettre scientifique entièrement écrite en latin, toute consacrée à des questions de botanique et de taxinomie. Rosén commence par remercier son correspondant d'avoir partagé avec lui ses recherches en lui envoyant son opuscule De respiratione contra Hambergerum. Il mentionne son confrère de Lund, Gustaf Harmens, qui veut se réserver l'initiative de créer un jardin botanique pour l'Académie royale de médecine. Son propre frère (certainement l'anatomiste Nils Rosén) lui demande de ne pas négliger l'étude de la botanique. Le cœur de la lettre rend longuement compte d'observations de terrain faites sur l'île d'Hedensa (?) toute proche de Hügia (?), apportant de nouvelles lumières sur la répartition géographique de certaines plantes. Rosén a rapporté deux plantes non répertoriées par les naturalistes. Il se trouve que la première était finalement attestée dans la description des plantes endémiques de Suisse de son correspondant (Enumaratio methodica stirpium Heleveticae indigenarum, 1742). Elle peut guérir la fièvre qui touche les vieillards. Il décrit la seconde, non répertoriée, par le menu. Il rapporte avoir rencontré une plante apparemment inconnue, mais qu'il a finalement pu identifier aux absinthes. Il mentionne les sous-espèces, notamment la « petite absinthe » dite artemisia, citant à cette occasion le botaniste italien du XVIe s. Mattioli. Il envoie à son correspondant, pour sa gouverne, des feuilles qu'il a collectées. Sur la même île, il a trouvé du lithospernum, c'est-à-dire du grémil, une herbacée de la famille des boraginacées. Dans un coin sablonneux, il a également repéré des plantes que les botanistes locaux n'avaient pas encore observées, mais qu'il a déjà pu voir lui-même à Göttingen (Rosén avait effectué un séjour dans cette ville quelques années plus tôt). Il est à noter que, deux ans après notre lettre, Rosén publia des Observationes botanicae (Londres, 1749), qu'il dédia précisément à A. von Haller. Dans la reconstitution du réseau d'A. von Haller, F. Catherine ne mentionne que son frère Nils, mais les relations épistolaires avec Eberhard sont bien attestées. Bibliographie : Florence Catherine, La Pratique et les réseaux savants d'Albrecht von Haller, 1708-1777, vecteurs du transfert culturel entre les espaces français et germaniques au XVIIIe siècle, Champion, 2012.
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