Henri-Joseph REDOUTÉ (1766-1852), dessinateur ; il fit parti - Lot 48

Lot 48
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Henri-Joseph REDOUTÉ (1766-1852), dessinateur ; il fit parti - Lot 48
Henri-Joseph REDOUTÉ (1766-1852), dessinateur ; il fit partie de la campagne d'Égypte et fut chargé de l'exécution des dessins de plantes récoltées durant l'expédition ; Etienne Geoffroy Saint-Hilaire en fit son peintre personnel. Lettre autographe signée au botaniste Alire Raffeneau-Delile (1778-1850). 3 pp. in-4. Paris, 10 novembre 1806. Sur la publication de la Description de l'Égypte et le jardin botanique de la Malmaison. Il est heureux d'avoir reçu sa lettre et se remémore les moments passés ensemble, « ayant souvent partagé ensemble le même danger dans l'expédition d'Orient. Je m'en rappellerai encore longtemps, des moments heureux et malheureux que nous avons passé en commun. Je m'entretiens quelquefois de ton nouveau voyage [en Amérique] avec ton frère Auguste, que j'ai occasion de voir dans la société de quelques compagnons égyptiens […] ». Il espère que ses nouvelles fonctions lui laisseront « plus de loisir pour la Botanique ». Il a été informé de « l'aventure désagréable arrivée à notre ami Michaux dans sa traversée en Amérique [le botaniste et explorateur François André Michaux (1770-1855) qui, lors de la traversée, fut fait prisonnier par les Anglais], trois lettres qu'il a écrites à mon frère, dont la première de Philadelphie en date du 3 juillet, les deux autres de New York en septembre dernier, nous ont confirmé la nouvelle ». S'il le croise en Amérique, il le charge de lui transmettre toute son amitié. Il donne des nouvelles des membres de la commission d'Égypte, regrettant que beaucoup soient dispersés dans la haute magistrature et à l'étranger. « Il ne reste presque plus, dans la capitale, que les artistes qui s'occupent sans relâche des travaux du grand ouvrage [La Description de l'Égypte], dont la publication de la première partie doit paroitre incessamment. Nous regrettons beaucoup y voir une lacune dans l'omission du Règne végétal resté en suspend par ton absence. Je désire vivement que cette portion intéressante de notre ouvrage ne soit point abandonnée dans l'oubli, un jour sans doute, tu en publieras les nouvelles espèces non encore connues, et que je pourrai coopérer dans le travail par la confection des dessins d'après l'herbier en ayant déjà un grand nombre peint sur la nature vivante ». Il évoque ensuite son frère Pierre-Joseph, peintre officiel de l'impératrice Joséphine et son protecteur. « Mon frère ayant eu occasion de parler dernièrement de toi et de ta démission du consulat à S.M. l'Impératrice, elle s'est ressouvenu t'avoir promis à ton départ d'une gratification annuelle, qui ne t'a été payée que la première année, elle a aussitôt chargé de te faire savoir qu'elle alloit donner ses ordres pour te faire tenir les honoraires en retard, dans les conditions que tu lui continuerois l'envoi des graines pour son jardin de Botanique de la Malmaison ». Il lui demande de bien vouloir lui faire parvenir des graines, et lui transmet le salut de leurs anciens amis Raige, Belleteste, Savigny et Rozier. Il termine, en post-scriptum, par de curieuses incantations maçonniques.
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