Augustin Pyramus de CANDOLLE (1778-1841), botaniste suisse. - Lot 15

Lot 15
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Augustin Pyramus de CANDOLLE (1778-1841), botaniste suisse. - Lot 15
Augustin Pyramus de CANDOLLE (1778-1841), botaniste suisse. Manuscrit autographe (avec corrections), signé en tête, 3 pp. ½ in-4, vers 1824. Étude sur une mutation intitulée « Notte sur une singularité du Pothos crassinervia par Mr de Candolle » accompagnée d'un très beau dessin au lavis (26,5 x 24 cm, légères traces de poussière). « Je Jardin de Genève a reçu, en 1821, de Mr Fulchiron un beau pied d'un Pathos une aroïde qui malgré quelques différences d'avec la description et la figure de Jacquin, paroit appartenir au Pothos crassinervia ; cette belle plante y végète bien depuis trois ans et a fleuri toutes les années. Elle présente depuis deux ans un phénomène assez singulier dans la structure de ses feuilles. Celles-ci naissent de la racine, atteignant 2 à 3 pieds de longueur : leur pétiole est un peu renflé vers son sommet comme si il devait y avoir à cette lace une espèce d'articulation. Le limbe est en forme d'ellipse allongée, amincie en pointe aux deux extrémités […] ». Il décrit ainsi les caractéristiques et les commente au moyen du double dessin. « Le fig. A représente le dessous de la feuille et la fig. B le dessus : les petites lettres cccc indiquent les raies jeunes vues par-dessous ; la fig. d les montre par-dessus, les fig. ee montrent les raies transformées en fente et vues par-dessous ; la fig. f les mêmes vues par-dessus ; la lettre g indique dans les deux figures un trou accidentel qu'il ne faut pas confondre avec le phénomène en question ». Il tente enfin une interprétation. « Celui-ci est je crois nouveau dans l'histoire des variations des feuilles. On ne pourroit être tenté de le comparer qu'avec celui que présente celui d'une plante de la même famille, le Dracontium partusum : mais il y a de grandes différences entre ces deux faits ». Il décrit ces différences en 4 points, et conclut : « J'ignore encore si ce phénomène est accidentel ou habituel, et comme la plante se trouve dans plusieurs jardins sans qu'on l'ait observé, je suis porté à croire qu'il n'a lieu qu'à un certain âge ». Deux ans plus tard, il rajoute ce commentaire : « Je suis depuis deux [ans] l'histoire de cette modification insolite et il se conserve presque sans aucune modification. Je crois donc devoir le signaler pour appeler à ce sujet l'attention des observateurs ».
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