Edouard BORNET (1828-1911), botaniste et cryptogamiste, prés - Lot 80

Lot 80
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Edouard BORNET (1828-1911), botaniste et cryptogamiste, prés - Lot 80
Edouard BORNET (1828-1911), botaniste et cryptogamiste, président de la Société Botanique de France; il a déterminé la nature des lichens et décrit le procédé de reproduction des algues rouges. Membre de l'Académie des sciences, de la Royal Society, et lauréat de la médaille linnéenne en 1891. Il a récolté une grande quantité d'échantillons, qui sont aujourd'hui au Muséum National d'Histoire Naturelle. Il se livra avec ardeur à de remarquables recherches botaniques, seul ou en compagnie de Gustave Thuret, avec lequel il collabora durant 23 ans dans un jardin sis à Antibes, la «villa Thuret». 25 lettres autographes signées à Honoré Ardoïno. 96 pp. in-8 et in-12. Antibes et Nice, 1862-1868. Passionnante et très longue correspondance entièrement consacrée à la botanique des Alpes-Maritimes et de Provence, et en particulier de son travail à la Villa Thuret. Citons seulement la première lettre qui donne le ton de l'ensemble. «Je vous suis très obligé de l'envoi que vous m'avez fait de votre excellent Catalogue [des plantes vasculaires qui croissent spontanément aux environs de Menton et Monaco]. Je vous ai dit à Nice tout le bien que j'en pense. La science et le soin que vous avez apportés à son exécution faisaient seulement regretter que vous eussiez cru devoir vous borner à l'énumération des plantes d'un si petit coin de notre riche département au lieu d'embrasser la flore de toute la région. C'est donc une véritable bonne fortune pour la botanique que vous songiez à agrandir votre cadre. Aussi M. Thuret et moi accueillons chaleureusement votre projet, et nous sommes prêts à vous communiquer tout ce que nous savons sur les plantes de nos environs. M. Thuret approuve tout à fait le plan de votre travail. La seule objection qu'il soulève est relative aux limites que vous proposez de donner à votre nouveau catalogue. Il les trouve trop étroites, et il voudrait que le catalogue s'étendît à tout le département, dussent certaines parties être provisoirement incomplètes. Vous trouveriez certainement les matériaux d'un semblable travail dans notre herbier, celui de l'abbé Montalieu, les communications de M. Loret, de M. Duval Jouve qui a herborisé pendant plusieurs années aux environs de Grasse, et enfin celles de M. Canut. Nous savons que M. Canut est tout disposé à vous fournir les renseignements que dix années d'herborisation dans le comté de Nice ont mis entre ses mains. Depuis longtemps il aurait désiré faire votre connaissance et il a beaucoup regretté de ne pas s'être trouvé chez M. Thuret quand vous y êtes venu. Les visages nouveaux l'effarouchent un peu, mais je suis convaincu que vous lui ferez plaisir en vous présentant chez lui. Nos relations avec lui datent de trois ans et ont toujours été agréables. M. Canut a trouvé beaucoup de plantes et c'est lui qui a redécouvert le Vaillanti hispida L. dont nous vous parlions à Nice et dont je vous envoie ci-joint un petit échantillon. M. Thuret me charge de vous témoigner tout le plaisir qu'il aura à vous avoir à Antibes. Il vous prévient toutefois que 24 heures ne suffisent pas. Il demande trois jours: deux pour passer en revue les plantes de l'herbier local, et un pour faire une promenade autour de la maison […]». Deux lettres avec petits croquis.
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