Louis de BROGLIE (1892-1987), physicien et... - Lot 13 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 13
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Louis de BROGLIE (1892-1987), physicien et... - Lot 13 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
Louis de BROGLIE (1892-1987), physicien et mathématicien, prix Nobel de physique (1929) pour la découverte de la nature ondulatoire des électrons. Manuscrit autographe (3 pp. in-4), accompagné d'une carte autographe signée (2 pp. in-12, 1954, pour l'envoi du manuscrit). Enveloppe à en-tête de l'Académie des sciences. Exceptionnel manuscrit sur la divisibilité ou non-divisibilité de la matière à l'infini, s'appuyant sur ses propres théories, et celles d'HEISENBERG et d'EINSTEIN. Cette question, selon lui, " ne présente pas, dans l'état actuel de la physique quantique un sens très net : elle est, en effet, liée à l'idée traditionnelle suivant laquelle la matière et ses éléments peuvent être représentés par des images spatiales, or c'est précisément cette représentation que rejette l'interprétation actuelle de la physique quantique. Dans les formalismes que cette interprétation substitue aux images de la physique classique, on en arrive à ne plus parler que de " nombres de corpuscules " en se refusant à préciser par une image ce qu'est un corpuscule. Les formules de la théorie de la seconde quantification, et celles de la théorie quantique des champs qui en constitue un cas particulier, sont construites de telle manière qu'elles permettent de ne pas s'imposer la constante du nombre des particules de chaque espèce et qu'elles puissent ainsi s'appliquer au cas où il y a apparition ou disparition de particule ". Selon lui, il devient donc difficile de définir un corpuscule élémentaire qui serait l'élément ultime de la matière. Il cite ce qu'en dit Heisenberg à ce sujet et poursuit sur ses propres théories sur les particules à spin. " Dans la théorie des particules à spin que j'ai développée sous le nom de " méthode de fusion ", on peut dire que tout se passe comme si les particules de spin différent de ½ étaient formées de corpuscules élémentaires de spin ½ ; ainsi tout se passe comme si les photons, particules de spin égal à 1, étaient formés de deux constituants de spin ½. Mais, comme cette théorie a été construite dans le cadre de l'interprétation actuelle de la Mécanique ondulatoire, on ne peut pas dire qu'elle fournisse réellement une " image " des particules de spin différent de ½ conçues comme un assemblage de corpuscules élémentaires : c'est pourquoi cette théorie n'est pas en contradiction avec la dernière phrase du texte d'Heisenberg cité plus haut []. Dans la manière de voir que j'ai développée, une particule serait constituée par une région singulière incorporée à un phénomène ondulatoire étendu, l'onde u de la théorie de la double solution. C'est alors la structure de l'onde u à l'intérieur de la région singulière (où, par hypothèse, elle obéirait à une équation non-linéaire) qui déterminerait la structure et les propriétés de la particule. Le fait expérimental qu'il y avait dans certaines conditions, apparition, disparition, fusion ou dissociation de particules, devrait alors s'interpréter par des possibilités de modification ou de scission des régions singulières. En d'autres termes, la structure granulaire du champ u équivalente à l'existence de particules, serait susceptible de formes diverses en nombre limité correspondant aux diverses espèces d'unités physiques, si l'on admet avec Einstein que la théorie des particules doit se faire à l'aide d'une représentation par des champs continus sans l'intervention d'aucune singularité mathématique, l'onde u ne devrait pas comporter de telles singularités même dans les régions que je nomme " singulières " où elles possèdent seulement des valeurs très élevées mais non infinies [] ".
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