ILLE-ET-VILAINE. - Lot 110

Lot 110
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ILLE-ET-VILAINE. - Lot 110
ILLE-ET-VILAINE. - Jean-Baptiste DIGAULTRAY (Quintin 1763-1834), député des Côtes du Nord durant la Révolution, il sera maire de Quintin (de 1800 à 1816). L.A.S. à « chère petite bonne amie », 5 pp. ½ in-4. Rennes, 11 nov. 1792. Tendre lettre à son épouse, dans laquelle il commente également les événements du temps, en particulier à Rennes. « Ce que l'assemblée électorale se propose de demander contre les prêtres non assermentés est déjà exécuté depuis longtemps dans l'Ille et Vilaine. Cela a produit le meilleur effet. On s'aperçoit que les églises sont partout plus fréquentées. L'état de guerre entre les citoyens est un état violent qui ne peut tenir contre le besoin de la paix qui est essentiel à l'homme. L'incendie est bientôt éteint lorsqu'on a pu enlever les tisons les plus enflammés. Ces tisons, ce sont les prêtres, et les torches des dévotes, s'éteindront aussi bientôt faute d'aliment. On a déjà pris des mesures pour arrêter la correspondance qui a lieu sur la côte par Jersey. Quand ces mesures auront eu leur effet, ce sera encore un grand levier de moins pour le parti calotino-aristocratique. Rennes est fort tranquille. Il part d'ici un bataillon de volontaires pour Brest. Il paraît qu'il va embarquer avec le 4e de notre département et plusieurs autres pour les colonies d'Amérique. Les volontaires qui veulent ici tout ce que l'on veut, sautent de joie en chantant l'hymne à la mode et ça ira [] ». - Louis Anne Esprit RALLIER (La Rivière près Vitré 1749/1829), député d'Ille-et-Vilaine sous la Révolution ; il avait été fait prisonnier des Vendéens durant la bataille de Fougères le 3 nov. 1793. Manuscrit autographe signé. 2 pp. in-folio. Paris, 3 février 1810. Notice autobiographique détaillant son action sous l'ancien régime (dans les îles de l'Amérique et durant la guerre d'Indépendance américaine) et la Révolution (en Bretagne). « Porté pendant la révolution par les suffrages de ses concitoyens à différentes fonctions, a rempli successivement celles d'officier municipal, d'économe gratuit d'un hôpital, d'administrateur de district. L'hôpital qu'il dirigeait [à Fougères] ayant été dévasté par l'armée des Vendéens, il fit entre les mains des représentants du peuple en mission à Rennes l'abandon entier de sa pension de retraite, espérant que ce sacrifice lui faciliteroit l'obtention des secours dont les pauvres, les malades et les blessés avoient besoin [] ».
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