Jean-Pierre LAYS (1825-1887). Nature morte... - Lot 561 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 561
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Jean-Pierre LAYS (1825-1887). Nature morte... - Lot 561 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
Jean-Pierre LAYS (1825-1887). Nature morte aux pêches, raisins, cerises, prunes et pavots, 1873. Huile sur toile. Signé et daté en bas à gauche. 142 x 106 cm. Littérature en rapport : Elisabeth Hardouin-Fugier, Les peintres de fleurs en France de Redouté à Redon, Paris, Editions de l'Amateur, 1993. Magnifique exemple de la continuité et de la réussite de la peinture de fleurs lyonnaise, ce grand tableau de Salon exprime les exigences décoratives et artistiques de cet art. Le peintre, Jean-Pierre Las, y applique les leçons reçues de son maître Simon Saint-Jean. Arrivé dans l'atelier de ce dernier à l'âge de quinze ans comme valet, Las fait la démonstration de prédispositions particulièrement talentueuses pour le genre des fleurs. Néanmoins, de 1841 à 1858, Las s'exerce uniquement à l'aquarelle selon les directives de Saint-Jean. C'est donc par cette technique qu'il s'illustre aux Salons et se fait connaître. Les éloges sont déjà nombreuses et les amateurs attendent avec impatience de le voir se distinguer dans le peinture à l'huile. Par l'aquarelle il sut acquérir toutes les exigences du dessin et d'exactitude dans la description de ses modèles. Ainsi toutes ses peintures à l'huile sont les fruit d'une longue formation et d'une connaissance profonde de sont art. Le passage de l'aquarelle à la peinture est un succès pour Las. Les critiques louent sa maitrise des coloris, sa palette juste mais chatoyante, et la beauté de ses compositions. Si Las s'inscrit dans la lignée du grand Saint-Jean il développe toutefois des caractéristiques qui lui sont propres et que l'on retrouve dans notre tableau. Moins rares que ceux de son maitre, les spécimens représentés résultent d'années d'observation. Fils de paysan du Forez, c'est cette proximité avec la nature qui l'entoure qui vient nourrir ses compositions et l'exactitude du modelé. Ce tableau offre une harmonie et un équilibre remarquables entre la " rusticité " des végétaux représentés et la profusion décorative que le peintre arrive cependant à mettre en place. La vibration des coloris, la préciosité de la coupe en bronze, l'opulence de celle-ci débordante viennent ainsi contrebalancer l'humilité des raisins et de l'entablement en bois. Héritier d'une dimension votive de la peinture de fleurs, Las, fervent catholique, exprime peut-être ici des idéaux chrétiens par la charge symbolique du raisin mais surtout par cette richesse dans la pauvreté.
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