Pierre-Joseph REDOUTÉ (1759-1840). Fleurs,... - Lot 510 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 510
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Pierre-Joseph REDOUTÉ (1759-1840). Fleurs,... - Lot 510 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
Pierre-Joseph REDOUTÉ (1759-1840). Fleurs, myosotis, vers 1813. Aquarelle sur vélin. Signé en bas à gauche. Dédicacé au dos. Environ 23 x 18 cm. Ancienne provenance indiquée au dos : Madame De Coupigny. Littérature en rapport : Catherine de Bourgoing (sous la dir.), Le pouvoir des fleurs : Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), exposition, Paris, Musée de la vie romantique, 25 avril-1er octobre 2017, Paris, Paris musées éd., 2017. Surnommé le Raphaël des fleurs, Redouté livre ici une composition exemplaire de son art et de sa science. Car s'il fut apprécié des amateurs et des plus grands esthètes de l'art floral, dont l'Impératrice Joséphine demeure peut-être la figure la plus marquante, Redouté se sera aussi illustré par ses connaissances pointues dans le domaine de la botanique. C'est d'ailleurs cette savante alchimie entre la maitrise technique de l'aquarelliste, l'esprit poétique de l'artiste et l'oeil rigoureux du botaniste qui fera son succès. Formé auprès de van Spaendonck, Redouté s'inscrit dans l'héritage de la peinture de fleur hollandaise dont il retient la minutie et la précision. Son apport à l'histoire de ce genre est à chercher dans l'impact qu'il aura eu sur les arts décoratifs de son époque. Ses compositions ne sont plus de simples motifs mais viennent nourrir le goût et les aspirations de son temps. Par son talent il réussit à irriguer l'une des périodes les plus fastes de la création manufacturière, des porcelaines de Sèvres aux manufactures de soieries. Notre composition aquarellée, s'inscrit dans un corpus d'oeuvres précis, celui des bouquets, plus décoratif que celui des créations plus scientifiques qui viennent illustrer des ouvrages de botanique tels que Les Liliacées ou Les Roses. Par le choix de l'aquarelle sur vélin, Redouté décide d'inscrire les plus beaux spécimens qu'il observe dans leur perfection. Ce travail de longue haleine permet de superposer les tons dilués, en commençant par les plus clairs, pour rendre toutes les nuances souhaitées. Le glacis final propre au vélin vient harmonier et unifier la composition. C'est par ces différents procédés et ces remarquables prédispositions que Redouté sut répondre brillamment à une triple exigence : " le peintre doit parvenir, pour aboutir à la perfection de l'iconographie végétale, à la réunion de trois éléments essentiels ; l'exactitude, la composition et le coloris " (cité par Madeleine Pinault dans Le livre de botaniques XVIIème et XVIIIème siècles, Paris, BnF, 2008, p. 65).
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