ALSACE ET MOSELLE. Pièce signée par les 52... - Lot 118 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

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ALSACE ET MOSELLE. Pièce signée par les 52... - Lot 118 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
ALSACE ET MOSELLE. Pièce signée par les 52 délégués des Etats généraux de la Renaissance française pour les départements du Bas Rhin, du Haut Rhin et de la Moselle. Strasbourg, Metz et Mulhouse, 14 juillet 1945. Texte dactylographié (18 pp. in-4), conservé dans une chemise imprimée (dos consolidé au ruban adhésif) : « Etats Généraux de la Renaissance Française - 14 juillet 1945 - Cahier de doléances des départements recouvrés ». Un article de journal, consacré à ce formidable document, est joint. A l'initiative de Louis-Philippe Orttner (1908-1985), secrétaire général du comité de libération du Bas-Rhin, ce cahier de doléances relatif aux 3 départements d'Alsace et de Moselle, fut rédigé. Paragraphe unique : « La population d'Alsace et de Moselle demande solennellement que par son retour à la France elle ne soit pas, ainsi que cela fut en 1918, recollée à la mère-patrie, mais refondue en elle. Elle réclame une nouvelle législation modernisée qui, issue d'une Constituante où siègeront les députés des trois départements, devra bientôt supprimer à jamais toute barrière entre les esprits et les coeurs de nos habitants en incorporant dans les nouvelles lois les expériences et progrès législatifs qui ont fait des habitants de nos provinces les patriotes fidèles et indétachables. L'ensemble de la population, éprouvée par la double répétition du drame de la perte de la patrie, demande à la France toute entière d'être unie et forte, à l'intérieur comme à l'extérieur, pour éviter à jamais les affres douloureuses d'une séparation du reste de la nation ». Ce texte est suivi de la signature de 52 délégués d'Alsace et de Moselle. L'article de presse précise l'histoire du document. « Louis-Philippe Orttner se rappelle que surgit de suite, après la Libération, le problème du particularisme alsacien, et bien sûr, du droit local []. Se préparaient alors les Etats Généraux de la Renaissance Française. Pour le Commandant François, j'ai mis au point un texte que je pensais bien soumettre à cette immense assemblée. Ce texte, je l'ai fait signer aux délégués des trois départements de l'Est, encore fallait-il être d'une extrême prudence. Aussi, pour notre cahier de doléances nous étions-nous inspirés des Etats Généraux de 89 : un seul article. Lorsque notre tour est arrivé pour présenter le document alsacien, Pierre Cot était à la tribune [] ». Précieux et unique document. (Voir également n°362)
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