Esclaves chrétiens Piraterie - Tripoli. Lettre... - Lot 250 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Esclaves chrétiens Piraterie - Tripoli. Lettre manuscrite de 7 pp. in-folio, non signée. « À la maison du consul d'Hollande à Tripoli, le 9 juin 1729 ». Copie d'époque d'une importante lettre diplomatique, compte-rendu d'une mission faite au nom du Roi auprès du pacha de Tripoli, qui se termina par la signature d'un traité de paix le 9 juin 1729, visant à protéger les navires français des pirates barbaresques, racheter et ramener des esclaves chrétiens. En-tête figure cette mention : « De la rade de Tripoli le 10 juin 1729. Lettre écrite par M. de Goujon à M. le comte de Maurepas ». [Afin de faire cesser les actes de piraterie des Tripolitains contre les navires français, la France avait bombardé Tripoli en juillet 1728. Le traité fut signé le 9 juin 1729. Mais les pillages et les agressions contre les équipages français se poursuivront encore longtemps]. Longue et passionnante lettre faisant un rapport de ses entrevues avec le Pacha, des négociations (en particulier pour le rachat d'esclaves chrétiens), et de la signature du traité. « J'ai l'honneur de vous rendre compte de mon arrivée devant Tripoli le 31 may. J'envoyay M. le Cher d'Estournelle faire mes complimens au Pacha, il m'envoya de même trois des principaux de la République me faire les siens []. Ce même jour et le jour suivant, nous travaillâmes M. Pignon, M. le cher d'Estournelle et moy sur le projet de traité de paix qu'il vous a plus de m'envoyer. Je prens la liberté de vous dire que nous avons estimé devoir faire quelques changemens aux articles 4, 5 et 6, ainsi que vous les verrez exprimés dans le traité ». Il explique les modifications apportées. « Nous n'avons pas estimé devoir demander 200 piastres pour chacun des esclaves françois qui ne pourra être représenté, pour ne pas déranger la possession où nous sommes dans toute la Barbarie de retirer les François qui s'y trouvent esclaves, en payant cent cinquante piastres []. Envoyez moi s.v.p. la destination des frégates ; je dois vous inf