Jules Dumont d'Urville. L.A.S. à Louise de... - Lot 237 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 237
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Estimation :
3000 - 4000 EUR
Jules Dumont d'Urville. L.A.S. à Louise de... - Lot 237 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
Jules Dumont d'Urville. L.A.S. à Louise de Croisilles. D'une écriture dense. Rade de Toulon, à bord du Suffren, 5 avril 1811. 4 pp. in-4. Sur papier au double filigrane de Napoléon « Grand Empereur et Roi » et de l'Empire français à l'aigle impérial. Magnifique et longue lettre racontant l'expérience de son premier combat naval, et dans laquelle, fourmillant d'anecdotes sur ses sentiments, ses souvenirs et sa vie d'officier de marine, il se livre totalement. Il exprime toute sa joie puisque les sentiments de Louise rejoignent enfin les siens. Puis il évoque sa vie de marin. « Depuis la dernière fois que je t'ai écrit, nous avons eu avec l'escadre ennemie une petite escarmouche dont tu apprendras peut être avec plaisir les détails. Ayant appris que deux de nos frégates l'Amélie et l'Adrienne venant de Gênes faisaient route pour Toulon, notre général nous fit appareiller au nombre de 13 vaisseaux et une frégate pour favoriser leur entrée et les soutenir contre les attaques de l'ennemi qui pouvait facilement leur couper le passage. Nous avions mis à la voile à 9h ½, à 10h nous aperçûmes nos frégates ; nous nous trouvions alors à deux lieux de l'escadre ennemie forte de 14 bâtiments outre 5 autres à cinq ou six lieues de distance. Un de leurs vaisseaux avancés menaçait de couper la route à nos frégates, mais un des nôtres qui se trouva à bonne portée de lui, lui en imposa et le fit virer de bord. A 11 heures, les frégates nous avaient ralliés, alors la tête de l'ennemi se trouva à portée de nous. Le feu commença par nos frégates, il y eut plusieurs bordées d'envoyées par les vaisseaux avancés de part et d'autre. Mais enfin au moment que nous allions aussi commencer à faire feu, l'anglais quittant ce caractère d'audace et même d'imprudence qui le caractérise sur mer, nous abandonna, reprit le large et nous laissa tranquillement rentrer en bon ordre. Il est certain que si l'anglais eût voulu, cette affaire eût pu devenir très sanglante et peut-être décisive, mais quo
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