Jules Dumont d'Urville. L.A.S. à Louise de... - Lot 236 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay

Lot 236
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Estimation :
600 - 800 EUR
Jules Dumont d'Urville. L.A.S. à Louise de... - Lot 236 - Conan Belleville Hôtel d'Ainay
Jules Dumont d'Urville. L.A.S. à Louise de Croisilles. Le Havre, 23 juin 1809. 3 pp. in-4. Adresse au dos. Déchirure au second feuillet à l'ouverture de la lettre emportant quelques mots. Jolie lettre qui laisse percevoir sa personnalité et son caractère. Il exprime toute sa joie et son émotion d'avoir reçu une lettre d'elle, et se résigne à accepter de n'entretenir qu'une relation amicale, cependant ses pensées sont sans cesse tournées vers elle. Il lui parle de son écriture et de son style, puis réponds à ses conseils. « Louise, tu me conseilles d'aller en société et de voir du monde ; je ne m'en soucis nullement pour diverses raisons que je peux t'expliquer. D'abord, je ne m'y plais pas, ensuite je suis jeune et ne suis qu'aspirant, je ne dois encore songer qu'à acquérir de nouvelles connaissances, ce que la fréquentation du monde ne pourrait guère permettre. D'ailleurs mes appointements actuels ne pourraient suffire pour cela. Une fois enseigne de vaisseau et même contre-amiral, je pourrai faire cette dépense là ; en attendant je m'en passerai très bien. Tu désires savoir si la danse m'amuse ; tant s'en faut qu'au contraire cela m'ennuye très fort, et cela est assez naturel, je n'y ai ni goût ni dispositions, la raison seule me la fait apprendre, la bienséance seule me la fera pratiquer ». Il évoque ensuite le voyage de Louise à Bayeux et le « caractère si gai, si aimable et d'un si bon coeur » de son oncle l'abbé [qui se chargea de l'éducation de Dumont d'Urville à la mort de son père]. Enfin, dans un postscriptum, il donne, non sans une pointe de jalousie et d'amertume, des nouvelles de l'ami de Louise, Benerais, embarqué avec lui. « De son côté, il n'attend pas que tu lui choisisses ta procuratrice, car depuis un mois ou deux, il fait assidument la cour à une Beauté, qui paraît occuper entièrement ses affections. Du moins tel est le bruit public, car pour moi, je ne me mêle guère de ses amours, à peine connais-je sa Dulcinée [] ».
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